Il est difficile pour un occidental d’aborder la médecine traditionnelle chinoise et surtout d’y « croire ». Ce mot est très courant, mais la médecine traditionnelle chinoise n’est pas une religion !
La complexité de la compréhension se résume aux concepts utilisés, et pourtant, plus on s’y intéresse, plus on remarque des similitudes avec la médecine occidentale.
Voici 3 exemples (parmi tant d’autres) à partager avec vos amis sceptiques !
Création de la médecine traditionnelle chinoise
Les fondements théoriques de la médecine traditionnelle chinoise datent de près de 4 000 ans. Historiquement, ils sont issus d’une ancienne vision taoïste. Mais peu à peu, de génération en génération, la théorie de base s’est enrichie d’observations sur l’homme et sa nature environnante.
Ces développements ont ensuite été testés sur le terrain pour démontrer leur efficacité jusqu’à l’émergence d’un « corpus » médical cohérent et stable.
Les principes de la médecine chinoise sont différents de la médecine occidentale car ils sont basés sur l’observation de phénomènes plutôt que sur des expériences. Aussi, le but n’est pas de nommer la maladie et de la faire disparaître, mais de trouver les causes du déséquilibre qui a conduit aux symptômes visibles de la personne. Par conséquent, nous nous intéressons à la personne, pas à la maladie.
Les concepts peuvent sembler simplistes et très colorés, mais si on y regarde de plus près et qu’on dépasse les expressions chinoises, on s’aperçoit que ces deux médecines ont certains points de convergence…
Bien plus qu’on ne le pense a priori ! Voici 3 exemples…
3 exemples parmi d’autres
Correspondance entre le Jing et l’ADN
Nous l’avons déjà dit dans ce blog, le Jing est l’essence léguée par les parents. Stockée dans les reins, elle soutient le qi, l’énergie vitale qui maintient les fonctions physiologiques de l’organisme. Le jing est inné (présent avant la naissance, dès la conception), mais il est aussi acquis et conservé tout au long de la vie.
Nous pouvons comparer le ching inné à l’ADN transmis à l’enfant lors de la conception. En effet, dans la médecine chinoise, le ching est le résultat de l’énergie sexuelle du père et de la mère au moment de la conception. Le chant prénatal nourrit l’embryon puis le fœtus pendant la grossesse, où il dépend principalement du chant de la mère.
Cependant, la médecine occidentale sait que le fœtus se nourrit et se développe en échangeant des nutriments avec le sang de la mère via le cordon ombilical et le placenta. En médecine chinoise, le ching maternel est transformé en sang maternel, qui est mis à la disposition du fœtus par le placenta avant d’entrer dans le ching du nourrisson par le cordon ombilical.
Le jing est une prédisposition, mais il peut être maintenu voire amélioré par l’énergie nourrissante reçue de la rate après la naissance. La nourriture et le mode de vie sont très importants pour que les Chinois restent en bonne santé.
En allant plus loin, on peut établir une correspondance entre la transformation de l’ADN en molécules par expression génique et la transformation du jing en qi.
Il n’y a pas de leçons de biologie ici, mais le transfert d’ADN se fait par la traduction de l’ARN messager en protéines, ce qui permet ensuite la création d’enzymes et, par conséquent, la conversion du programme génétique en énergie utilisable.
Cette transformation peut être comparée à l’acquisition du ching post-partum, lorsque le reste de l’ADN est laissé inutilisé et correspond au ching inné.
Correspondance entre le système immunitaire et le Wei Qi
Dans la médecine chinoise, l’énergie protectrice (Wei Qi) est utilisée pour protéger le corps de l’intrusion d’énergies maléfiques extérieures qui causent des maladies. Cette énergie dépend du jing du rein, qui est la source de la bonne énergie (zheng qi) qui permet de résister aux attaques.
En plus du Zheng Qi, l’énergie protectrice (Wei Qi) se compose également d’énergie nourrissante (Yin Qi) obtenue par la rate et de nourriture en extrayant les essences subtiles des aliments.
L’essence fine est ensuite transférée aux poumons, qui la distribuent dans tout le corps dans la couche située entre la peau et les muscles. Les poumons contrôlent également la surface de la peau et l’ouverture des pores, et régulent la température corporelle avec les reins.
En médecine occidentale, on retrouve la notion d’immunité innée (poumons et reins) et d’immunité acquise. Chaque personne est individuelle face aux infections et possède une résistance naturelle plus ou moins efficace. Mais l’immunité s’acquiert également par la production d’anticorps contre les allergènes.
Les anticorps sont en fait des chaînes protéiques composées de nutriments provenant des aliments. Une bonne nutrition est essentielle pour une bonne immunité.
Liquides transparents et opaques
Le troisième exemple concerne les liquides. En médecine chinoise, il existe deux types de liquides : les liquides clairs (Jin, signifiant « hydrater ») et les liquides troubles et épais (Ye). Les liquides clairs hydratent le corps et produisent la transpiration. Ils régulent la température corporelle et se mélangent au sang pour nourrir le corps.
Ils forment des larmes, de la salive… Des liquides denses, plus nutritifs, nourrissent les organismes vivants. Ils lubrifient les articulations, le cartilage, les os, la moelle épinière, le cerveau.
La médecine occidentale fait également la distinction entre deux types de fluides : les fluides clairs tels que la salive, les larmes, le mucus, la lymphe et le plasma. Il existe également des fluides plus denses tels que le liquide synovial, le liquide céphalo-rachidien (cerveau et moelle épinière). Tout comme le système lymphatique qui traverse le corps, la voie navigable traverse un triple réchauffeur.
Après tout, les Chinois ont découvert de nombreuses caractéristiques de notre corps. Pas de scanners ni d’IRM, juste de l’observation et du bon sens !